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rigine de nos terreins, ajoûte-t-il, devient une démonstration par les corps étrangers qui se trouvent insérés dans leur substance. On peut en distinguer de deux espèces différentes, qui toutes deux concourent à établir la même vérité. Les premiers sont des corps terrestres, des arbres, des feuilles, des plantes & des herbes, du bois & du fer, des réptiles même & des os de corps humains, qui se rencontrent dans le sein des pierres & des marbres les plus durs. Les autres sont des corps marins ; des coquillages de toutes les sortes, connus & inconnus, des coraux, des bancs d’huîtres, des arrêtes de poissons de mer, des poissons même entiers ou mutilés. Ces corps marins répandus sur la surface de la terre ne sont pas en petit nombre, mais à l’infini : ils ne se ren-