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ment le sceau de la vérité. Je mets même en fait, conformément à la pensée d’un illustre Ecrivain[1], que pour quiconque veut se garder de l’erreur, l’antiquité d’une opinion est moins une preuve de son autenticité, qu’un juste sujet de la

  1. Le second principe qui sert beaucoup à nos erreurs, est le respect aveugle de l’Antiquité. Nos Pères l’ont crû : prétendrions-nous être plus sages qu’eux ? Pour peu qu’une sottise soit établie, ce principe la conserve à jamais. Il nous défend de nous tirer d’erreur, parce que nous y avons été quelque tems. (Fontenel. de l’origine des Fables.) Le témoignage de ceux qui croyent une chose déjà établie, n’a point de force pour l’appuyer ; mais le témoignage de ceux qui ne la croyent pas, a de la force pour la détruire. (Hist. des Oracles, Dissert. 1. Ch. 8.)