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C’est ce que nous remarquons dans nos montagnes déjà sorties du sein des flots, & ce que notre postérité trouvera à la suite de celles dont nos terreins sont chargés. Telles seront celles entre lesquelles la Seine coulera à l’avenir, depuis le Havre où ses eaux se rendent aujourd’hui à la mer, jusqu’aux endroits les plus éloignés où elles couleront dans la suite. Ces montagnes n’auront rien de différent de celles qui la bordent depuis Paris jusqu’au Havre. On y rencontrera des lits de marne, de vase pétrifiée, de sable endurci, avec des mélanges de coquilles de mer, d’arrêtes de poissons & d’autres matières étrangères, comme on en trouve aujourd’hui dans la composition des montagnes entre lesquelles elle se porte à la mer, C’est celle-ci qui les a toutes formées ; & elle continue à en fabriquer la suite, en se retirant du côté d’Angleterre & d’Irlande.

Exemples de cette prolongation.

On a beau dire que sur les côtes de Normandie la mer gagne continuellement dans les terres ; n’est-il pas constant que Harfleur qui autrefois ser-