à bâtir des Villes en des endroits éloignés de deux à trois journées des pays habités. Elles n’auroient pû y être construites, ni les habitans y subsister, que par des dépenses immenses, puisqu’il eût fallu y porter jusqu’à de l’eau, & que par la moindre interruption des caravanes de l’Egypte avec ces Places on auroit été contraint d’y mourir de faim& de soif. Ajoutez que les Habitans de ces Villes qui devoient être peuplées, comme on le juge par l’étendue de leurs ruines, n’auroient eu aucun commerce par le moyen duquel ils eussent pû se maintenir.
Preuves qu’elles ont été des Ports de mer.
Mais indépendamment de ces considérations, que l’on examine la position de ces Villes, comme je l’ai fait, en commençant par celle où étoit situé du tems d’Alexandre & des Romains le Temple de Jupiter Ammon ; il sera évident qu’elles ont été successivement les Ports de Mer de l’Egypte où les Etrangers abordoient par mer, & où les Egyptiens eux-mêmes tenoient les vaisseaux par le moyen desquels ils portoient réciproquement leurs marchandises dans les pays étran-