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qu’un événement si considérable a été absolument inconnu aux Historiens Grecs & Latins. Josephe assûre à la vérité[1] que Bérose Chaldéen, Nicolas de Damas & Jérôme l’Egyptien en avoient parlé à peu près comme Moyse. Mais le fait dût-il passer pour constant, est-il étonnant que Bérose & les autres qui vivoient en Orient sous l’empire des Macédoniens, dans un tems & dans un pays où les Juifs étoient si connus, ayent inséré dans leurs histoires ce que les Livres de ceux-ci contenoient à ce sujet ? J’ajoûte que les circonstances même rapportées par ces Historiens font voir combien on doit peu compter sur leur bonne foi, s’il est vrai qu’ils ayent

    rit, cujus temporibus etiam diluvium magnum factum est (non illud maximum, quo nulli homines evaserunt, nisi qui in arcâ esse potuerunt, quod gentium nec Græca, nec Latina novit historia) sed tamen majus, quàm posteà tempore Deucalionis fuit, inter scriptores Historiæ non convenit. Augustin. de Civ. Dei Lib. 18. Cap. 8.

  1. Antiq. Jud. lib. 1. cap. 3.