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rant ensuite, vous enseigne la manière dont les vallées se sont approfondies, & par quel moyen les eaux de la mer ont formé le cours des rivières & des ruisseaux. Cette étude est une des plus nobles ausquelles on puisse s’appliquer ; & j’espère que vos Sçavans, ceux sur-tout dont les Académies sont établies dans des Villes maritimes, après avoir bien médité la disposition des montagnes, nous donneront l’histoire de la formation de notre globe par les courans de la mer, avec une juste description de son extérieur, & un plan exact de la terre découverte.

Car pour combattre cette vérité, pour répondre à tant de faits qui l’établissent invinciblement, il est inutile, Monsieur, de m’opposer avec quelques-uns de vos Auteurs, l’histoire de ce déluge universel, que vous prétendez avoir couvert toute la face de la terre. Pour réfuter ce sentiment, il est constant d’abord qu’un de vos plus sçavans Pères de l’Eglise convient[1]

  1. Quanquàm Ogygius ipse quandò fue-