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bancs d’écailles d’huîtres, dont sont couvertes en Toscane plusieurs collines de celles qu’on appelle de Pise ; parce qu’elles sont voisines de la Ville de ce nom. Il y en a de deux à trois milles d’étendue. Ces bancs sont couverts de terre ou de sable de l’épaisseur de trois à quatre pieds, que les vents y ont apportés depuis que ces collines sont sorties du sein de la mer ; & les coquilles qui ont été détachées de ces bancs par les pluies, ou entraînées d’une autre façon dans les campagnes voisines, couvrent tous les terreins des environs, comme les nôtres sont parsemés de pierres & de cailloux. Votre Pere Feuillée qui passa en Amérique pour y faire ses observations, m’a assûré avoir vû de pareils ouvrages de la mer dans les montagnes du Pérou. Un illustre Anglois m’a dit en avoir rencontré dans celles de la Virginie. Il s’en trouve de semblables dans le pays des Acaoukas au Micissipi, éloigné de cent cinquante lieues des bords de la mer. Il y en a de très-remarquables sur la côte de l’isle Dauphine. Il s’en voit mê-