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dans le bois, un peu plus étroite de quelques lignes, servoit à resserrer ces barbes, & à les dégager des bords de la plaque. Voici quel en étoit l’usage.

A ce fer barbu étoit attachée une corde de quelques toises, qui par son autre bout tenoit à un boulet de pierre. Lorsqu’on vouloit se servir de la Lanterne, après y avoir introduit le Plongeur, on attachoit au-dessous ce boulet de pierre destiné à l’aider dans sa descente, en enfonçant ce fer dans l’ouverture pratiquée dans la plaque. Par cette disposition, lorsque le Plongeur vouloit revenir du fond de la mer au-dessus, il n’avoit qu’à presser du pied le morceau de bois contenu dans la bourse de cuir. Aussi-tôt les barbes de ce fer qui le tenoient arrêté dans l’ouverture de la plaque, réunies à leur tronc, laissoient à la Lanterne dégagée de son poids, & devenue beaucoup plus légère que le volume d’eau qu’elle occupoit, la liberté de remonter vers la surface de la mer.

Pour maintenir cette Lanterne droite dans son retour en haut, comme la