Page:Magnan - Le Docteur Joseph Painchaud, 1919.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 12 —


Québec, 9 juin 1849
Monsieur le Président,

« Je viens vous faire mes adieux, à vous et à tous mes chers confrères auxquels je souhaite de la persévérance et un redoublement de zèle pour le maintien de l’œuvre éminemment chrétienne qu’ils ont entreprise.

« En m’éloignant du Canada, j’aime à croire que si je cesse d’être au milieu de mes confrères, ils voudront bien de temps en temps prier le ciel de répandre ses bénédictions sur la mission à laquelle « je me dévoue ».

« Si la divine Providence a bien voulu se servir de mon indigne personne pour faire connaître aux citoyens catholiques de Québec les précieux avantages de la Société de Saint-Vincent de Paul, j’ai commis des fautes que je dois avouer en toute sincérité. J’ai engagé mes confrères à présenter le plus grand nombre de membres possibles, et j’ai suggéré beaucoup trop de Présidents et de Vice-présidents honoraires : chaque conférence ne devrait avoir qu’un président et un vice-président. De cette manière les affaires seraient dirigées avec plus d’ordre sans inconvénients ni malentendus…

« Comme j’espère avoir l’honneur d’être introduit à M. le Président général de la Société, je me chargerai volontiers, tout indigne que j’en suis, de lui présenter tous documents et correspondances que vous désirerez transmettre au Conseil général.

« Agréez, Monsieur le Président, et veuillez faire agréer à tous mes chers Confrères, l’hommage de mon profond respect.

J. Painchaud, Jr. »[1]


Le docteur Painchaud passa deux ans à Paris, de 1849 à 1851, en compagnie de Mgr Demers qui préparait son expédition évangélique de Vancouver. Pendant ces vingt-quatre mois, le jeune Painchaud, en dépit d’une santé délicate, se multiplia pour aider l’évêque missionnaire dans la sainte et noble tâche qu’il avait entreprise.

  1. Recueil de la Correspondance des Conférences de Saint-Vincent de Paul du Canada. Québec, 1867.