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temps où les guerres étaient si fréquentes, donnèrent à d’autres vassaux quelques portions de leurs propre domaines en bénéfices ; ceux-ci, à leur tour, s’attachaient encore de la même manière de petits vassaux ou arrière-vassaux. Le domaine, la richesse et le ppuvoir se trouvèrent ainsi partagés entre une infinité de propriétaires, grands ou petits, qui étaient liés respectivement par les devoirs du vassal envers le suzerain et du suzerain envers le vassal. Le roi, chef de la féodalité, avait sous lui les grands vassaux, qui relevaient immédiatement de la couronne ; ceux-ci étaient les suzerains des vassaux, qui avaient sous eux les arrière-vassaux.

110. Capitulaire de Kiersy-sur-Oise, 877.— L’acte qui contribua le plus à consolider le pouvoir des seigneurs fut le capitulaire de Kiersy-sur-Oise, par lequel Charles-le-Chauve consacra l’hérédité des fiefs et celle des offices royaux. La transmission héréditaire des fiefs existait en fait depuis longtemps ; elle avait été la conséquence presque nécessaire de la concession faite aux seigneurs par le traité d’Andetot. Le capitulaire de Kiersy ne faisait que la convertir en droit. Mais la perpétuité des offices accordée aux comtes et aux ducs qui commandaient dans les provinces était une mesure bien autrement grave et préjudiciable au pouvoir de la royauté, en face de laquelle elle constitua une autorité rivale, indépendante et jalouse. Depuis cette époque la féodalité grandit toujours, jusqu’au moment où l’un des seigneurs uni la couronne à son fief (avénement des Capétiens).



TROSIÈME PÉRIODE.
Les Capétiens directs, 987-1328.




CHAPITRE VIII


La royauté capétienne, humble et faible dans les commencement, recherche l’appui du clergé,. — La chevalerie ; les croisades.

Hugues-Capet, 987-996.. — Robert, 996-1031. — Henri I, 1031-1060. — Philippe I, 1060-1108.

111. hugues-capet roi. — Une tradition populaire de l’époque rapporte qu’en 981, alors que Hugues-Capet n’était encore que duc de France, saint Valery lui était