d’Astolphe, il passa les Alpes, défit l’ennemi du Saint-Siège et détruisit la domination lombarde, établie en Italie depuis 568. Le vainqueur garda pour lui-même une partie des terres conquises, donna l’autre au pape et confirma la donation de Pépin-le-Bref.
61. guerre d’espagne, 778. — Quatre ans après, Charlemagne profita des dissensions civiles qui agitaient l’Espagne pour pénétrer dans ce pays ; il enleva aux Sarrasins tout le nord-est de la contrée, depuis les Pyrénées jusqu’à l’Èbre. Mais au retour, comme son armée traversait un des passages qui se trouvent à l’ouest, dans la chaîne des Pyrénées, l’arrière-garde fut surprise dans la vallée de Roncevaux par les Basques, habitants de ces montagnes, et massacrée, après une héroïque défense, avec son chef le paladin Roland, neveu dé Charlemagne.
62. soumission de la bavière et du pays des avares. — En 787, le roi des Francs fut rappelé en Italie par une ligue redoutable qui s’était formée dans le sud contre lui. Il soumit au tribut les Lombards de Bénévent, auxquels il avait laissé des ducs particuliers ; il repoussa les Grecs qui avaient fait une descente en Calabre ; il fit envahir la Bavière par trois armées qui la conquirent sans obstacle, et réunit ce duché à ses États. Il termina cette lutte en attaquant les Avares, les soumit après trois campagnes successives (702-799), et leur imposa un tribut.
63. charlemagne empereur, 800. — Ce fut à la suite de ces diverses guerres que Charlemagne se rendit à Rome pour punir les neveux du pape Adrien I, qui avaient conspiré contre son successeur Léon III. Le 25 décembre de l’an 800. comme il assistait à l’office de Noël dans l’église du Vatican, le pape lui mit une couronne d’or sur la tête, et le proclama empereur toujours auguste, grand et pacifique ; le peuple et les grands répondirent par leurs acclamations. L’empire d’Occident était renouvelé.
64. dernières expéditions.— Les quatorze années