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PÉPIN-LE-BREF. — VIIIe SIÈCLE.


DEUXIÈME PÉRIODE.
Les Carlovingiens, 752-987.




CHAPITRE V


Réunion de toute la Gaule sous une seule domination. — L’empire d’Occident renouvelé par l’établissement d’un empire Carlovingien.

Pépin-le-Bref, 752-768. — Charles et Carloman, 768-771. — Charles-le-Grand, ou Charlemagne seul roi, 771-814.

54. sacre de pépin-le-bref. — Pépin, avant d’être roi, s’était montré, comme son père et son aïeul, le fidèle soutien de l’Église. À peine parvenu au trône, il se fit sacrer par l’archevêque de Mayence Boniface, légat[1] du Saint-Siège, et l’année suivante, le pape lui-même vint en France renouveler cette cérémonie en faveur de Pépin et de ses enfants. L’alliance de la nouvelle dynastie et du Saint-Siège était devenue si intime à cette époque que les ennemis des Francs se trouvaient être ceux de l’Église : Saxons idolâtres ; Lombards, persécuteurs des papes ; Aquitains ; spoliateurs des biens ecclésiastiques ; Sarrasins, refoulés en Espagne par Charles-Martel, mais toujours menaçants.

55. expéditions en italie. donation au pape. — Pépin marcha deux fois en Italie au secours, du pape menacé par les Lombards, assiégea leur roi Astolphe dans Pavie, sa capitale, lui enleva une partie du territoire dont il s’était emparé au nord de l’Italie, et le restitua au pape, ainsi s’expriment les chroniques. Cette donation consacra la souveraineté temporelle des vicaires de Jésus-Christ, sur ce qu’on appelle aujourd’hui les États de l’Église ou le patrimoine de Saint Pierre.

  1. On appelle légat un envoyé extraordinaire du Pape.