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Le roi, qui avait reposé tout armé sur l’affût d’un canon à cinquante pas des ennemis, fit des prodiges de valeur. Les Suisses se retirèrent enfin en bon ordre laissant quinze mille morts sur le champ de bataille. Les Français en avaient perdu plus de six mille, Trivulce, qui avait assisté à dix-huit batailles, les appelait des jeux d’enfants en comparaison de la bataille de Marignan, qu’il nomma un combat de géants. Le roi fut armé chevalier par Bayard le jour même de cette victoire, 1515. Vingt jours après, le duc de Milan fit sa soumission, et fut conduit en France ; le Milanais redevint français.

260. fin des guerres d’italie. — Pour s’assurer la possession de cette nouvelle conquête, François Ier conclut plusieurs traités. Par le traité de Genève, que confirma l’année suivante la paix de Fribourg, désignée sous le nom de Paix perpétuelle, les Suisses renoncèrent à intervenir dans les affaires de l’Italie, et s’engagèrent au service de la France. Le Concordat, conclu avec Léon X (1516), abolit la Pragmatique-Sanction de Bourges. Enfin, la paix de Noyon, signée la même année par Ferdinand-le-Catholique, et sanctionnée après lui par son petit-fils et successeur Charles d’Autriche, qui fut depuis Charles-Quint, dépouilla l’Espagne de la Navarre en deçà des Pyrénées, mais lui garantit la possession du royaume de Naples. La Navarre fut rendue à la maison d’Albret. Ainsi furent terminées les guerres d’Italie, qu’il ne faut pas confondre avec les guerres dont l’Italie fut le principal théâtre dans les années suivantes, et qui eurent pour principaux acteurs François Ier et Charles Quint. Cette nouvelle lutte, où la possession de Naples et du Milanais ne fut plus débattue entre les deux rivaux comme l’unique objet et le but définitif de tous leurs efforts, est désignée sous le nom de Rivalité de la France et de la maison d’Autriche.

Synchronisme. — Vasco de Gama double le cap de Bonne-Espérance, 1497, et parvient aux Indes-Orientales, 1498.