mission du pays. Mais peu de temps après, une nouvelle révolte éclata. Le brasseur Jacques d’Artevelde, qui la dirigeait, appela Édouard III au secours de sa patrie, et l’engagea à prendre le titre et les armes de roi de France. En même temps, le comte Robert d’Artois, chassé du royaume pour avoir revendiqué le comté d’Artois à l’aide d’un faux testament, et condamné ensuite à mort comme soupçonné d’avoir attenté aux jours du roi, passait en Angleterre, et excitait Édouard à faire une descente en France. La guerre s’ouvrit par la bataille navale de l’Écluse, où les Français furent vaincus. Mais, la même année, Édouard III, après avoir assiégé inutilement Tournai, conclut une trêve d’un an pour aller soutenir ses partisans en Écosse.
188. hostilités en bretagne. — Avant l’expiration de la trêve, la guerre recommença au sujet de la succession de Bretagne. Deux maisons, celle de Monlfort représentée par le frère du feu duc Jean III, et celle de Penthièvre représentée par Charles de Blois, se disputaient le duché devenu vacant. Philippe IV se déclara pour Charles de Blois, qui avait épousé Jeanne de Penthièvre, dite la Boiteuse, nièce du feu duc ; Édouard III prit parti pour Jean de Montfort. La lutte dura 23 ans. Les femmes des deux prétendants y jouèrent un rôle important. L’un des événements les plus mémorables fut le siège d’Hennebon, où Jeanne de Montfort se défendit vigoureusement contre Charles de Blois. La guerre ne se termina que par le traité de Guérande (v. no 203).
189. invasion d’édouard iii. — En 1345, Édouard III, accompagné de son fils le prince de Galles, et conduit par le sire Geoffroy d’Harcourt, débarqua sur les côtes de la Normandie avec une immense armée, et marcha sur Paris en mettant tout à feu et à sang sur son passage. La bonne contenance de l’armée qui protégeait la capitale l’ayant enrayé, il repassa la Seine, afin de gagner le pays que possédait sa mère autour de Calais. Philippe de Valois se mit à sa poursuite avec une armée qui s’éleva bientôt à cent mille hommes. Édouard III, dont