charles, appuyé contre un arbre, consultait la carte.
il jeta des regards autour de lui.
Comme ce lieu était paisible ! Comme
la vue était belle !
Après quelques instants de contemplation, Charles remonta sur sa bicyclette et commença de descendre vers le Puy.
Les routes étaient bonnes : il eut vite franchi la distance qui le séparait de la ville.
Il se rendit à l’hôtel. Ni Arthur, ni les Dambert ne s’y trouvaient. Il s’habilla avec soin, car Mme Saint-Paul, l’amie des Tourneur, l’avait invité à dîner avec ses compagnons de route. Quand Charles arriva chez Mme Saint-Paul, rue Pannesac, tous les invités étaient déjà présents ; seul, Arthur manquait au rendez-vous !
Charles expliqua pourquoi il s’était séparé de son ami : tout le monde se mit à rire, sauf Colette qui pensa qu’Arthur avait dû s’égarer.
« Il a sûrement pris une mauvaise route.
— Oh ! je n’aurais pas dû le quitter ! s’écria Charles.
— Tranquillisez-vous, mon jeune ami, dit alors Mme Saint-Paul, qui n’avait jusqu’ici pu placer un mot. Le jeune Arthur à douze ans, il est assez grand pour trouver son chemin tout seul, soyez-en convaincu.
« Nous allons nous mettre à table, cela le fera arriver. »
Tout le monde passa dans une belle salle à manger ornée de tapisseries anciennes, et les convives prirent place autour de la table, mais ni Charles ni Colette, très inquiets, ne purent avaler une cuillerée de potage.
Tout à coup, un coup de sonnette retentit.
« C’est lui ! dit Charles.
— Le voilà ! » s’écrièrent tous les invités.
En effet, c’était Arthur, la figure rouge, les cheveux ébouriffés, la cravate dénouée, les chaussures couvertes de poussière.
« Madame ! madame ! pardonnez-moi ; mais si vous saviez mon aventure !…
— Tu as trouvé le trésor ? s’écria Charles.
— Vous savez où il est ? » demanda Colette.