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rent ainsi de bonne heure dans l’art difficile d’équilibrer ses désirs et ses ressources. Ils y firent plus d’une école, mais aussi de bons progrès, dont un des premiers fut de devenir plus soigneux, en se trouvant directement intéressés à l’être.

Lucie B.

La suite prochainement,


HISTOIRE DE LA FAMILLE CHESTER

ET DE DEUX PETITS ORPHELINS

CHAPITRE XIII.

PREMIÈRES IMPRESSIONS DE VOYAGE. —SHAKSPEARE CRITIQUÉ PAR UN RAT.

Le nouveau Parlement.

Le précédent chapitre se terminait dans l’original par une scène très-touchante, celle de mes adieux à Caramel et à sa jolie fiancée ; mais j’ai cru devoir supprimer ce passage, dont les détails attendrissants auraient causé aux lecteurs une émotion par trop vive. Ils voudront donc bien m’excuser si, dans leur propre intérêt, j’arrive sans transition à l’épisode de mon embarquement.

Le lendemain de la scène navrante que je me dispense de raconter, il y avait eu grand remue-ménage à bord du Nautilus. Le soleil brillait d’un vif éclat et dorait la surface de la Tamise, tandis que les canots arrivaient chargés de bagages ou de marchandises. À chaque instant, on voyait passer un petit steamer qui laissait derrière lui une traînée de vapeur et de fumée ; le bruit des roues se mêlait à celui des rames et aux cris des matelots. Ce vacarme m’effraya un peu ; mais tout était redevenu