présent — que mon grand-père était un honnête homme : c’est tout ce qu’il faut.
« Vous avez eu raison de m’envoyer son livre des Évangiles. Je veux agir comme lui. Il a pardonné en mourant à tous ceux qui lui ont nui : moi aussi, je leur pardonne. Je ne me vengerai ni de M. Aubertin, ni des autres… pour l’amour du bon Dieu, comme a fait mon grand-père… et aussi à cause de M. Marcenay, ajouta Greg toujours sincère ; parce que lui, voyez-vous, Catherinette, je l’aime ! »
Son regard avait souvent interrogé celui de la malade, tandis qu’il parlait. Il y avait des larmes dans les yeux si bons de Catherine Dortan. Greg conclut :
« Je vois que vous m’approuvez.
— Que faire autre chose ? » murmura-t-elle en lui serrant les mains bien fort.
Ils se turent un petit moment.
Soudain, relevant la tête, Greg se prit à sourire :
« À présent, je vais vous raconter comment ça s’est arrangé, là-bas, à l’hôtel.
« J’avais demandé une chambre à la caissière : ce n’était plus le vieux bonhomme qui gardait le bureau ; tandis que je dînais, l’un avait cédé sa place à l’autre.
« Elle s’informe si je viens pour entrer au collège ou être employé à Niort. Je réponds que je ne fais que passer et que je repartirai sans doute le jour suivant ; mais je ne pro-