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Ses lèvres au fond des douleurs,
Semblent closes à mille lieues,
Et je les vois chanter des fleurs
À tiges bleues.

Ses doigts blanchissent mes regards,
En suivant la trace incolore
De ses lys à jamais épars
Et morts d’éclore.

Et je sais qu’elle doit mourir
En joignant ses mains impuissantes,
Et lasses enfin de cueillir
Ces fleurs absentes.