Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
GOLAUD.
Ah ! misère de ma vie !… je suis ici comme un aveugle qui cherche son trésor au fond de l’océan !… Je suis ici comme un nouveau-né perdu dans la forêt et vous… Mais voyons, Yniold, j’étais distrait ; nous allons causer sérieusement. Pelléas et petite-mère ne parlent-ils jamais de moi quand je ne suis pas là ?
YNIOLD.
Si, si, petit-père.
GOLAUD.
Ah !… Et que disent-ils de moi ?
YNIOLD.
Ils disent que je deviendrai aussi grand que vous.
GOLAUD.
Tu es toujours près d’eux ?
YNIOLD.
Oui, oui ; toujours, petit-père.
GOLAUD.
Ils ne te disent jamais d’aller jouer ailleurs ?
YNIOLD.
Non, petit-père ; ils ont peur quand je ne suis pas là.