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MÉLISANDE.
Et la barbe aussi… Pourquoi me regardez-vous ainsi ?
GOLAUD.
Je regarde vos yeux. — Vous ne fermez jamais les yeux ?
MÉLISANDE.
Si, si ; je les ferme la nuit…
GOLAUD.
Pourquoi avez-vous l’air si étonné ?
MÉLISANDE.
Vous êtes un géant ?
GOLAUD.
Je suis un homme comme les autres…
MÉLISANDE.
Pourquoi êtes-vous venu ici ?
GOLAUD.
Je n’en sais rien moi-même. Je chassais dans la forêt. Je poursuivais un sanglier. Je me suis trompé de chemin. — Vous avez l’air très jeune. Quel âge avez-vous ?