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terrain, ils avisent quelques abeilles qui sont à butiner sur les fleurs, les attrapent et les enferment dans une boîte à miel, puis, lorsqu’elles se sont repues, ils les lâchent. Vient alors un moment d’attente dont la longueur dépend de la distance à laquelle se trouve l’arbre aux abeilles ; enfin, avec de la patience, le chasseur finit toujours par apercevoir ses abeilles qui s’en reviennent escortées de plusieurs compagnes. Il s’en empare comme avant, leur fournit un régal et les lâche chacune en un point différent, en ayant soin d’observer la direction qu’elles prennent ; le point vers lequel elles paraissent converger lui désigne approximativement la position du nid. »

IX

Vous observerez aussi dans vos expériences, que les amies, qui paraissent obéir au mot d’ordre de la bonne fortune, ne volent pas toujours de conserve et qu’il y a souvent un intervalle de plusieurs secondes entre les diverses arrivées. Il faudrait donc, au sujet de ces communications, se poser la question que sir John Lubbock a résolue pour celles des fourmis.