(Au Tilleul qui s’avance en fumant tranquillement sa pipe.) Les connais-tu, toi, père Tilleul ?…
Je ne me rappelle pas les avoir vus…
Mais si, voyons, mais si !… Tu connais tous les Hommes, tu es toujours à te promener autour de leurs maisons…
Mais non, je vous assure… Je ne les connais pas… Ils sont encore trop jeunes… Je ne connais bien que les amoureux qui viennent me voir au clair de lune ; ou les buveurs de bière qui trinquent sous mes branches…
Qu’est-ce que c’est que ça ?… C’est des pauvres de la campagne ?…
Oh ! vous, monsieur le Marronnier, depuis que vous ne fréquentez plus que les boulevards des grandes villes…
Mon Dieu, mon Dieu !… Ils viennent encore me couper la tête et les bras pour en faire des fagots !…
Silence !… Voici le Chêne qui sort de son palais !…