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LA NUIT
Non, il y a un peu de tout… J’y mets les Étoiles sans emploi, mes parfums personnels, quelques Lueurs qui m’appartiennent, tels que feux-follets, vers luisants, lucioles ; on y serre aussi la Rosée, le Chant des Rossignols, etc.
TYLTYL
Justement, les Étoiles, le Chant des Rossignols… Ce doit être celle-là.
LA NUIT
Ouvre-donc si tu veux ; tout cela n’est pas bien méchant…
(Tyltyl ouvre la porte toute grande. Aussitôt les Étoiles, sous la forme de belles jeunes filles voilées de lueurs versicolores, s’échappent de leur prison, se répandent dans la salle et forment sur les marches et autour des colonnes de gracieuses rondes baignées d’une sorte de lumineuse pénombre. Les Parfums de la Nuit, presque invisibles, les Feux-follets, les Lucioles, la Rosée transparente se joignent à elles, cependant que le Chant des Rossignols, sortant à flots de la caverne, inonde le palais nocturne.)
MYTYL, ravie, battant des mains.
Oh ! les jolies madames !…
TYLTYL
Et qu’elles dansent bien !…
MYTYL
Et qu’elles sentent bon !…