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à Aronce ; & lors qu'elle s'imaginoit qu'elle alloit revoir en un mesme lieu Aronce, Horace, & le Prince de Numidie, elle aprehendoit encore mille malheurs ; car elle ne comprenoit pas apres avoir veû combatre si vaillamment son cher Aronce dans la Cour du Palais de Tullie, qu'il pust estre hors de Rome : elle craignoit quelquesfois qu’il ne fust blessé, & mesme qu'il ne fust mort : de sorte que de si cruelles pensées ne la laissoient pas jouïr en repos de la douceur que la liberté de sa Patrie & sa propre liberté luy devoient donner. Pour Horace la joye de voir Tarquin destruit, Rome delivrée, & sa Maistresse en sa disposition, occupoit si fort son cœur, qu'il fut quelque temps sans se souvenir qu'il n’estoit point aimé, & que son Rival l'estoit. Mais