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dre ciuilité pour ciuilité, ie veux l’aſſurer que durant mon voyage ie n’ay accepté pas vn des cœur que l’on m’a offerts. I’eſtoit pourtant peut-eſtre preſte (adiouſta-t’elle, en adreſſant la parole à Artaxandre) d’en accepter vn qui m’eſtoit offert d’aſſez bonne grace, lors que ie reçeus vne Lettre de Cephiſe qui me parloit de vous : car ie ne doute nullement que vous ne ſoyez cét Artaxandre dont elle me diſoit mille biens. Ouy Madame, luy dit-il, ie ſuis Artaxandre : mais la difficulté eſt de ſçauoir ſi ie ſoutiendray auſſi bien toutes les loüanages que Cephiſe m’a données, que vous ſoutenez celles que tout le monde vous donne. Mais en attendant que ie le puiſſe ſçauoir, pourſuiuit-il, ſouffrez que ie vous die, que comme ie fais profeſſion particuliere de ne vouloir iamais qu’on perde rien pour l’amour de moy, ie crois