Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/497

Cette page n’a pas encore été corrigée

le nom d’Eſclaue, i’obligeray Tullie à la traiter ſi bien, que peut-eſtre trouuera-t’elle autant de douceur à Rome qu’en Campanie. Celere, Aronce, Amilcar, Artemidore, & Zenocrate, dirent encore diuerſes choſes à Tarquin, pour l’obliger à changer d’auis : mais il commença de leur reſpondre ſi fierement, que de peur de l’irriter, & de luy faire ſoubçonner vne partie de la verité, ils ne s’y opiniatrerent plus : & Celere agiſſant comme Frere de Clelie, luy rendit mille graces de la promeſſe qu’il faiſoit de la deliurer à la fin du Siege d’Ardée, & de la bien traiter en attendant que le iour de ſa liberté arriuaſt. En effet Tarquin commanda à l’heure meſme qu’on donnaſt des Eſclaues à Clelie pour la ſeruir, & qu’on luy laiſſaſt voir qui elle voudroit : ſi bien qu’Aronce ſe ſeruant de cette liberté, y fut dés l’apreſdiſ-