Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/496

Cette page n’a pas encore été corrigée

pas d’Ardée, vous la pouuez deliurer, ſans que les Veſtales ayent lieu de penſer que ce ſoit en vertu de leur Priuilege : puis que vous declarerez que vous ne luy donnez la liberté, que parce qu’elle n’eſt pas née parmy vos ennemis. Ce que vous dittes eſt tres iudicieuſement dit, repliqua Tarquin, mais comme la choſe ne ſeroit iamais bien eſclaircie parmy le Peuple, & que l’on diroit ſeulement que i’aurois deliuré vne de celles que les Veſtales me demandoient, il faut abſolument que cette belle Perſonne demeure où elle eſt, iuſques à la fin du Siege d’Ardée : ioint que comme Celere veut voir cette Occaſion, il n’y auroit pas d’aparence d’enuoyer cette belle Fille ſans vne eſcorte auſſi ſeure que la ſienne : mais afin qu’elle ne ſouffre nulle des incommoditez de la Captiuité, & qu’elle n’ait que