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dit tout ce dont il eſtoit conuenu auec Aronce, afin qu’elle le diſt à Clelie : ainſi il luy fit entendre que ſi on demandoit à ſon Amie qui elle eſtoit, qu’il falloit qu’elle diſt qu’elle eſtoit de Nole, & qu’elle auoit vn Frere qui ſe nommoit Celere. Mais apres luy auoir dit tout ce qui regardoit Clelie, il ſe mit à conſoler toutes ces Dames Priſonnieres : & il dit effectiuement tant de choſes diuertiſſantes en parlant à celle qui paroiſſoit ſi peu touchée de ſa Captiuité, qu’il ſuſpendit la douleur des autres. Cependant Sextus à qui la beauté de Clelie plaiſoit infiniment, luy fit entendre ſuiuant le conſeil qu’Amilcar luy en auoit donné, qu’il la trouuoit plus propre à donner des Fers qu’à en porter : mais elle luy reſpondit d’vne maniere qui retint vne partie de l’impetuoſité de ſon temperamment. De ſorte que ce Prince