Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/450

renie auoit ſçeu l’enleuement de ſa Niece, elle adiouſta plus facilement foy à ce que luy dit Aronce : ioint que comme la beauté de Clelie auoit arreſté ſes regards, elle trouua qu’elle auoit effectiuement quelque air de ſa Famille. Si bien que luy promettant d’eſtre ſecrete, & de ſouſtenir hardiment le Priuilege qu’elle penſoit auoir, elle ſe mit apres cela à la Teſte de toutes ces Dames qui eſtoient deſcenduës des Chariots dans quoy elles etoient venuës : & eſtant precedée par cét Officier qui les auoit conduites, elle demanda à parler à Tarquin : qui eſtant alors dans la Chambre de la cruelle Tullie, commanda qu’on fiſt entrer les Veſtales, & les Captiues. Mais quoy que la curioſité fuſt grande, tous ceux qui auoient ſuiuy n’entrerent auec elles que iuſques dans l’Anti-chambre : à la reſerue de quelques-uns