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Veſtales, qui s’apelloit Verenie, commanda à l’Officier qui les conduiſoit, de faire arreſter ces deux Chariots. Comme les Veſtales eſtoient en grande veneration à Rome, cét Officier fit effectiuement ce qu’elle vouloit : & parlant tres reſpectueuſement à Verenie, il luy demanda ſi elle luy vouloit commander quelque choſe ? Ie veux, luy dit-elle, que ſuiuant les Priuileges qui nous ont eſté accordez par les premiers Rois de Rome, & dans leſquels nous auons eſté maintenuës par tous leurs ſucceſſeurs, vous mettiez ces Dames en liberté : car de puis qu’il eſt des Veſtales, il n’y en a eu aucune qui ait rencontré des Priſonniers ſans les deliurer. I’ay vne fois ſauué la vie à des Criminels : ie puis donc bien rompre des Fers pour deliurer des Perſonnes innocentes. Ie croy ſage Verenie, repliqua cét Officier, que vos Priuile-