Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/411

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’habillant diligemment, commença d’agiter en luy meſme ce qu’il deuoit faire ou ne faire pas : mais à la fin il ſe reſolut de prier Amilcar (qui auoit auſſi bien quelque choſe à negocier en Italie pour les intereſts du Prince de Carthage) de s’en aller aupres de Tarquin auec ces deux Grecs, qui s’eſtoient attachez à luy, durant qu’il s’en iroit à Ardée auec Herminius & auec Celere : afin que ſi par hazard Tarquin prenoit cette Ville, il pûſt obliger ce Prince à proteger Clelie ſans la luy faire connoiſtre pour eſtre Fille de Clelius : car il preſupoſoit que dés qu’Amilcar voudroit eſtre aimé de ce Prince il le ſeroit. Et en effet cette reſolution ayant eſté priſe, apres auoir eſté examinée, ils ne ſongerent plus qu’à l’executer. Herminius & Celere voyoient bien que c’eſtoit vne fâcheuſe choſe pour Aronce, que d’aller s’enfermer dans