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pour croire que ſi les Dames ſçauoient qu’elles ne pourroient iamais donner d’amour, elles ne ſe donneroient pas la peine d’eſtre la moitié du iour à faire vne choſe qu’il faut deffaire tous les ſoirs. Du moins ſçay-ie bien que ie connois vne Femme en Affrique, que ie n’ay iamais veuë que deux fois, & que i’ay veuë pourtant bien differemment : car la premiere fois que ie la vy, ie la vis au Bal : & ie la vis ſi propre & ſi parée, qu’elle me charma, quoy qu’elle n’ait qu’vne mediocre beauté. Mais quelque temps apres, cette Dame eſtant allée à la Campagne, en vn lieu où elle ne penſoit effectiuement voir perſonne ; & y eſtant ſeule auec ſon Mary, i’y arriuay inopinément : & ie la vy ſi negligée, ſi mal propre, & ſi differente de ce que ie l’auois veuë, que ie connus bien qu’elle ne ſe ſoucioit pas trop de plaire à celuy qu’elle auoit eſpou-