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veux la laiſſer dans la liberté de vous dire comment elle s’en eſt trouuée, & comment elle en a eſté guerie. En effet, Sicanus qui auoit à eſcrire à Perouſe s’en alla, & laiſſa Aurelie à ſa place, qui la remplit admirablement : car comme elle auoit compris d’abord dequoy il s’agiſſoit, elle demanda en ſoûriant à la Princeſſe des Leontins, s’il faloit ouurir & refermer quelque Lettre ? car ſi cela eſt, adiouſta-t’elle, & que ie ne l’aye point oublié, ie puis vous rendre cét office mieux que perſonne du monde : quoy que i’aye renoncé à me ſeruir pour moy de cette dangereuſe adreſſe, qui m’a donné autrefois tant de plaiſir, & tant de chagrin. Il ne s’agit pas d’ouurir ny de refermer vne Lettre, repliqua la Princeſſe des Leontins, mais il s’agit de ſçauoir ſi on doit condamner abſolument ou excuſer ces Gens qui