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la Princeſſe ; que i’ay vne haute opinion de voſtre vertu ; & que ie ſuis perſuadée que vous connoiſſez la mienne ; ie vous aſuoüeray qu’il y a vne antipathie naturelle entre le Prince voſtre Frere & moy, qui m’euſt ſans doute fait ſouhaiter que le Roy ne m’euſt pas commandé de l’eſpouſer, & ie vous aduoüeray de plus, qu’il y a vn aſſez grand raport d’humeur entre nous pour m’auoir obligée de ſouhaiter, ou que Tarquin vous reſſemblaſt, ou que vous fuſſiez à ſa place. Ie ſuis meſme perſuadée que vous auez quelque eſtime pour moy : & ie ne fais nulle difficulté de vous dire que i’en ay beaucoup pour vous. Mais apres tout cela, ie ne puis vous dire autre choſe, ſi ce n’eſt qu’ayant fait tout ce que la bien-ſeance m’a permis de faire pour n’eſpouſer point Tarquin, il ne me reſte plus rien à faire qu’à obeïr, & qu’à