Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/240

Cette page n’a pas encore été corrigée

clare hautement, que ie ne pourrois iamais eſtre heureux, ſi ie pouuois me reprocher d’auoir fait vne choſe de cette nature. En mon particulier, dit le Prince d’Ameriole, i’aduouë que ie n’ay pas des ſentimens ſi ambitieux : puis que ie ne conçois nulle impoſſibilité à eſtre heureux dans vne Cabane auec vne Perſonne que i’aimerois : & que ie ne croy point que ie le puſſe eſtre ſur le Throſne ſi elle n’y eſtoit pas. Pendant que ces deux Princes parloient ainſi, les deux Princeſſes qui les eſcoutoient, auoient des ſentimens bien differens : car la Princeſſe trouuoit que le Prince d’Ameriole auoit raiſon, de parler comme il parloit : & elle donnoit à ſes paroles l’explication qu’il vouloit qu’elle y donnaſt. Mais pour la Princeſſe Tullie, quoy que ſon humeur ambitieuſe fiſt qu’elle fuſt tout à fait dans les ſentimens de Tarquin, elle ne