Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/170

rez que ie ſeray touſiours Aronce pour mes Amis, & que ie ne ſeray iamais Fils de Roy pour eux : ſi ce n’eſt pour les recompenſer quand l’occaſion s’en preſentera, des obligations que ie leur ay. Apres cela il embraſſa Herminius auec beaucoup de ioye ; & il l’embraſſa comme vn des hommes du monde qu’il eſtimoit le plus. Mais en l’embraſſant ; vous voulez donc bien Seigneur, luy dit Herminius tout bas, qu’on ne vous reſpecte point tant, qu’on ne vous montre encore toute l’amitié qu’on a pour vous ? ie le veux, & le voudray toute ma vie, genereux Herminius, repliqua Aronce, car ſi ie n’eſtois toûiours pour vous ce que i’ay commencé d’eſtre, ie ſerois indigne d’eſtre ce que ie ſuis. Apres cela Amilcar & Herminius, preſenterent à Aronce deux illuſtres Grecs qui eſtoient auec eux : & l’aſſurerent qu’ils eſtoient