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ger à marier ſa Fille : ſans trouuer en pas vn la diſpoſition qu’il deſiroit. De ſorte qu’ayant l’eſprit irrité de cette auanture, & ne voyant pas que l’eſperance qu’Aronce luy auoit donnée que Porſenna conſentiroit que ſon Mariage fuſt rompu euſt vn effet, quoy qu’il luy euſt permis d’y retourner deux fois ; il ſe reſolut abſolument à faire mourir ce malheureux Roy, & à marier ſa Fille de la façon qu’il l’imagina : ne doutant point du tout que celuy à qui il pretendoit l’offrir ne l’eſpouſaſt aueque ioye. De ſorte que conſultant Sextilie là-deſſus, elle aprouua ſon intention : & prenant de ſon coſté toutes les ſeuretez qu’elle pût pour ſes intereſts, ils ne ſongerent plus l’vn & l’autre qu’à faire reüſſir ce deſſein. Pour cét effet, Mezence qui crût ſurprendre agreablement celuy qu’il regardoit deſia comme ſon ſucceſſeur, ne luy en dit rien alors : &