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ment à Clelius que ſi Aronce eſpouſoit leur Fille, ce ſeroit le moyen de ſe voir vn iour en pouuoir de donner vn redoutable ennemy à Tarquin : ſi bien que cette puiſſante raiſon de l’intereſt de ſa vangeance, ayant fortifié toutes celles d’Aronce, il conſentit qu’il eſpouſaſt Clelie deuant ſon départ. Mais afin que la choſe ſe fiſt auec moins de bruit, il fut reſolu que ces Nopces ſe feroient à vne Maiſon de la Campagne, que i’auois aupres du Fleuue Vulturne, à vne demie iournée de Capouë. De ſorte que comme il faloit qu’Aronce partiſt le pluſtoſt qu’il pourroit, & que Clelius eſtoit bien aiſe que ce Mariage fuſt fait deuant qu’Horace ſçeuſt qu’il ſe deuoit faire ; il fut reſolu qu’on ne diroit la choſe qu’à