Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/584

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lerent bas enſemble ; que lors qu’ils virent Aronce, ils teſmoignerent auoir quelque admiration ; & qu’ils les ſuiuirent comme s’ils euſſent eſté de la Feſte. Le hazard fit meſme que ie les vy encore dans le Temple fort attentifs à regarder tantoſt Clelie, & tantoſt Aronce : ie pris encore garde que cette Dame que ie ne connoiſſois point, & qui auoit fort bonne mine pour vne Perſonne de ſon âge, paſſa entre pluſieurs autres, pour s’aller placer fort prés de Clelie, quand elle fut à genoux : mais ce qui m’eſtonna, fut de voir qu’il me ſembla qu’elle regardoit bien plus attentiuement les Pierreries que Clelie portoit, que Clelie elle meſme : car elle ne ſongeoit, à ce qui me parroiſſoit, qu’à luy bien voir le derriere de la Teſte, où eſtoit la Guirlande de Diamans qu’elle y auoit : & non pas à admirer la beauté de ſon viſage. Neantmoins