Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/557

Cette page a été validée par deux contributeurs.

uoir ce que Clelie m’auoit dit, me le demanda des yeux : ſi bien que ne pouuant pas luy reſpondre fauorablement, ie luy fis vn ſigne qui luy fit comprendre qu’il n’auoit rien à eſperer : afin qu’il ſe déterminaſt tout d’vn coup à eſtre malheureux, & qu’il ne ſe le rendiſt pas dauantage par vne eſperance incertaine & mal fondée. De ſorte qu’il ſe trouua l’eſprit en vne eſtrange aſſiette : car il luy ſembla alors qu’il euſt eſté beaucoup moins miſerable, ſi Clelie ne luy euſt rien dit d’auantageux ce iour là. Cependant ie ne les eus pas plus toſt ioints, que Clelius quitta Aronce, & fut trouuer Stenius Amy d’Horace, qui l’attendoit dans vne autre Allée. Ie ne vous dis point Madame, ce que me dit Aronce, apres que Clelius l’eut quité, & apres que ie luy eus raconté ce que Clelie m’auoit dit, car ie vous donnerois encore de la