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de ce Païs qu’Aronce croit qui n’en a point. Eh de grace Madame, luy dit-il alors, s’il eſt vray qu’il y en ait vne, donnez la moy auſſi bien qu’à Herminius. Aronce n’eut pas pluſtoſt dit cela, qu’Horace fit la meſme priere : que ie demanday la meſme grace : & que Fenice preſſa auſſi fort Clelie de nous donner la Carte d’vn Païs, dont perſonne n’auoit encore fait de Plan. Nous ne nous imaginaſmes pourtant alors autre choſe, ſinon que Clelie eſcriroit quelque agreable Lettre qui nous inſtruiroit de ſes veritables ſentimens : mais lors que nous la preſſaſmes, elle nous dit qu’elle l’auoit promiſe à Herminius, que ce ſeroit à luy qu’elle l’enuoyeroit, & que ce ſeroit le lendemain. De ſorte que comme nous ſçauions que Clelie eſcriuoit fort galamment, nous euſmes beaucoup d’impatience de voir la Lettre que nous preſupoſions qu’elle de-