Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.

eſtonné de les voir : car comme il connoiſſoit fort bien l’eſcriture de Porſenna, il comprit aiſément tout ce qu’elles contentoient : neantmoins il ne fit pourtant pas paroiſtre ny ſon eſtonnement, ny ſa colere, parce qu’il voulut en ſçauoir dauantage : quoy que ces Lettres luy apriſſent preſques tout ce qui s’eſtoit paſſé, à la reſerue de l’article qui euſt pû iuſtifier Nicetale, car il ne s’eſtoit pas rencontré, que Porſenna euſt mis poſitiuement dans les Lettres qu’il auoit eſcrites, qu’il retourneroit prendre ſes Fers, ſi la Paix ne ſe faiſoit point : parce que comme il iugeoit que Nicetale l’entendroit bien, il s’eſtoit contenté de luy dire en general, qu’il ne manqueroit à rien de ce qu’il luy auoit promis. Mezence voulant donc eſtre encore mieux inſtruit qu’il ne l’eſtoit, enuoya querir cette Dame qui auoit eſté Gouuernante de la