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Après cela Desportes se fit hermite en son abbaye de Bonport. Il y traduisit les Psaumes, — les Psaumes comme le Roland, David succédant à l’Arioste, — entre deux jeunes femmes, (on pourrait penser que le diable ne perd jamais complètement ses droits), entre madame Patu et madame d’Aigrontin, qui l’aidaient dans ce travail, revoyant, annotant et commentant le texte et la version. Il y avait rassemblé une riche bibliothèque, et il y mourut, au milieu de ses livres, en 1606, âgé de 60 ans, riche et illustre, désintéressé des choses, et se reposant — en homme qui, pour un poète, avait fait beaucoup de chemin, de Paris à Avignon, et d’Avignon à Rouen, en passant par Fontainebleau.