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Un prédécesseur, bien avant, était tombé déjà dans la même erreur ; il l’avait outrée encore, puisqu’il avait pris le semblable thème pour magnifier non plus une maîtresse (or la passion, surtout quand elle n’est pas sincère, peut fournir à un rimeur l’excuse traditionnelle, que n’apportera point avec elle la flatterie) non plus une maîtresse, disais-je, mais un roi, François Premier.


Ce Dixain est de Melin de Sainct-Gelays :


DE FONTAINE-BELLEAU.


Je ne vins onc (Sire) en vostre maison
Que d’elle, et plus de vous ne m’esbahisse.
Vous estes seul hors de comparaison
Et seule elle est sur tout autre édifice :
Cette grandeur, estoffe et artifice.
Et les entours clairement nous font voir
Que seul vostre œuvre est pour vous recevoir ;
Bien que selon vostre grâce et merite
Pour vous loger le ciel deuriez avoir ;
Car ceste terre est pour vous trop petite.


De François Premier, redescendons brusquement les années jusqu’à Henri Quatrième du nom. HenriIV, dans la chronique galante de son époque, s’affuble de ce sobriquet : le grand Alcandre. Et Pour Alcandre