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sculptures, — supplantée par la grave Tragédie : larges allées d’arbres architecluralement disposés, pompeux portiques de froid marbre blanc, sévères et régulières colonnades où retentissent d’abord les récits emphatiques, les analyses de passions héroïques ou tendres, puis la vaine éloquence des dissertations philosophiques.

Après Fontainebleau, Versailles !

C’en est ainsi pour près de deux cents ans. Et Ronsard, Desportes, ni Tristan, n’ont de successeurs.


A l’ère où nous sommes, les poètes rentrent dans la Forêt.

Ils négligent, dans leur retour à Fontainebleau, ils négligent un peu le Château. Il n’y a plus de fêtes à chanter, ou ils n’y ont plus le cœur. Il n’y a plus de Cour, et ils ne sont plus courtisans. Ils laissent aux écrivains spéciaux la description des merveilles d’art, aux historiens la résurrection