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rendue à la vaillanca de l’horrible, hirsute Penthésilée qui vendit chèrement sa vie et ne tomba que sous le nombre. On ne rencontre heureusement plus de telles Males Bêtes par les bois. C’étaient encore les temps héroïques de la Forêt.

Et il est, avant ou après la Louve de Saint-Hérem, d’autres récits de monstres aussi dangereux. Dans la galerie de Henri II, en pendant à Hercule domptant le Sanglier d’Erymanthe, l’histoire est peinte d’un gentilhomme condamné à mort pour quelque crime, qui obtint sa grâce à la condition qu’il se mesurerait avec un Loup Cervier qui courait la campagne et désolait les alentours. Il combattit et fut vainqueur. On le voit, vêtu d’un habit de l’époque de François Premier, une escopette sous le bras et une épée à la main. Il est trace beaucoup plus tard d’un sérieux émoi causé par un fauve plus audacieux encore que ses prédécesseurs. Une plaquette in-quarto, dont le permis d’imprimer est daté du 24 mai 1730, s’intitule : Relation véritable arrivée à Fontainebleau à l’occasion d’un Loup qui est entré dans la chambre d’un gentilhomme de la Vénerie du Roi.