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Il était pourtant facile d’ouvrir Les Dames Illustres de Pierre de Bourdeille, sieur de Brantôme, à la vie de Catherine de Medicis, et d’y lire que la Reine « prenoit plaisir de donner tousjours quelque recreation à son peuple et à sa Court, comme en festins, bals, dances, combats, couremens de bagues dont elle a faict trois fort superbes en sa vie : l’un qui fut faict à Fontainebleau au mardy gras amprès les premiers troubles où il y eut et tournois et rompement de lances et combats à la barriere, bref toutes sortes de jeux d’armes, avecques une commedie sur le subject de la belle Genievre de l’Arioste, qu’elle fit representer par madame d’Angoulesme et par ses plus honnestes et belles princesses, et dames et filles de sa court, qui certes la representarent très bien, et tellement qu’on n’en vit jamais une plus belle. »

Cette date : « après les premiers troubles » nous reporte bien à l’une des cinq ou six années qui précédèrent 1567.

Il était tout aussi facile, ensuite, d’ouvrir l’Orlando Furioso, et de constater que les Chants IV, V et VI racontent tout au long