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avoit raison, car toutes ses Pièces de Poësies, comme on vient de le dire, sont des peintures vives et agréables de la belle nature… »

Soyons donc curieux de voir un de ces Tableaux de « la belle nature », qui nous sont si vantés. L’étiquette que porte celui-ci nous le fait évidemment choisir ; mais sans elle nous n’aurions eu, d’honneur, la main ni plus ni moins heureuse.

Sur un Cygne

Auquel l’Auteur jettoit du pain en se promenant le long du Canal de Fontainebleau.

                Cygne voluptueux.
        Veux tu sçavoir, entre nous deux,
                Pourquoi je t’aime ?
        Tu vis libre avec mille attraits.
        Tu bois sans contrainte à longs traits,
        Cygne, je bois, je vis de même ;
        Et Bacchus viendroit chez Rousseau
Régler sur mes plaisirs la volupté suprême,
Si j’avois pour goûter un Champagne nouveau,
Ce col, qui ne te sert que pour boire de l’eau.

Quand je vous le disais, pourtant…

Ah ! n’oublions pas qu’une note a soin de préciser que ce Rousseau n’est ni J.-J.