Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 243 —

Afin qu’il n’y ait pas d’erreur possible, le rimeur, piètre, de la pasquinade nous décrit tout au long ces intéressants volatiles, de diverses plumes vestus,


Les uns grands, les autres bien gros.
Autres à voler bien dispos ;
Les uns vestus à la légère
Tenoient la place de derrière :
Comme les grues, sans desordre.
Ils y voloient tous en bel ordre,
Faisant, ainsy que fait la foudre,
De tous costez voler la poudre.
D’airondelles si grand ensemble
Aucun n’ay point veu, ce me semble,
Soit qu’en voulant la mer passer
Et nostre climat délaisser.
Elles aillent en autre contrée
Eviter les coups de Borée,
Ou soit qu’arrière retournans
En nostre saison au printemps.
Au dedans de nos cheminées
Qui du feu ne sont enfumées
Ou bien en quelque autre endroict
Elles se logent plus à droict.


Une particularité étonne cependant, c’est que ces coucous-là, contrairement à toutes les règles admises, chantent en un mois autre qu’avril ou mai.


Ce n’est maintenant la saison
Que les cocus doivent chanter.
Laisse le printemps retourner…