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titre de « Père de la Patrie », le remerciant ainsi d’avoir détourné d’eux les horreurs de la guerre, par la force seule de sa parole ; son éloquence était telle en effet que, lorsqu’il commençait une harangue, Henri IV faisait faire silence à tous pour écouter « l’homme le mieux disant du Royaume ». Il savait l’hébreu et le grec aussi parfaitement que le latin et le français, et son érudition était infinie. Il laissa en belle prose Cicéronienne cinq Livres d’Eloges, en élégants mètres Ovidiens ou Virgiliens des poëmes didactiques, lyriques, épigrammatiques, en langue vulgaire des Metamorphoses Sacrées, un Bocage des Sonnets, des Vers d’Amour, des Alcyons.


Il laissait aussi sept fils : Abel, Scévole, Louis, Irénée, Pierre, François et Henri.


Abel de Sainte-Marthe est l’auteur de Panegyriques et de poésies latines : un Livre du Laurier sous le titre de Daphné, la Loi Salique, des Sylves, des Hymnes, des Odes, des Elegies… Il fut bibliothécaire du Château de Fontainebleau. Scévole et Louis, qui étaient jumeaux, s’associèrent pour écrire une Histoire Généalogique.